Pima, sculpteur

Artiste plasticien et designer de formation, πima (pima) a exploré près de 20 ans l’infini des possibilités du Noir à travers l’ardoise.

Noir du berceau de la lumière, Noir du commencement, de l’origine, Noir d’où est issue la matière.

L’œuvre SNAKE ou DENSITÉ LIBRE marque un repère dans son parcours.

En 2014, son travail s’épure et se focalise sur la spacialité et la densité des volumes modifiés par la lumière. Sa pratique du Zen Soto, lui ouvrant la compréhension de la philosophie de l’esthétique japonaise, contribue à remodeler fondamentalement son approche initiale de l’art. Son travail de création intègre notamment la notion de vide comme fondement d’une métaphysique de la matière.

Sculptures Monumentales

La sculpture monumentale s’impose pour πima comme un champs ouvert permettant les dialogues perceptifs avec le corps.

Les volumes épurés invitent à l’observation de l’entre-deux : la sculpture se situe à la frontière des pleins et des vides. Elle n’est ni la matière ni l’éther perçue par notre regard.

La sculpture est précisément la lame qui tranche nos perceptions ordinaires pour montrer les liens de notre présence au monde. Une invitation à sonder la structure du vide, où l’espace soustrait s’attache à déconstruire les masses, à réorienter les plans et, in fine, à modifier de façon sensible la densité du visible.

Acier Corten

Les pièces monumentales en tôle d’acier Corten sont réalisées dans l’atelier des Hautes Pyrénées. Chacune d’elles est d’abord conçue à échelle réduite en bois, puis adaptée structurellement aux contraintes environnementales et dimensionnelles de la destination finale.

Le registre de forme de ces pièces explore la combinaison de modules simples orientés et liés entre eux dans des directions déterminées.

La variation formelle générée par ces règles simples de composition, n’enlève rien au nombre de solutions possibles de transformation des volumes.

Le propos n’est pas de s’astreindre à des règles géométriques mais plutôt d’explorer la génèse des formes en observant à grande échelle la variation de leur présence dans la lumière.

Dans ce travail de sculpture, trois axes de recherche sont privilégiés.

La notion de «masse statique» qui contient encore enclos tout un potentiel d’expansion, la notion de noeud ou structure qui fait état des phénomènes de liaisons entre les volumes naissants et enfin la notion de «ligne continue» qui montre un ordonnancement cohérent et sans discontinuité des volumes.

Ce chemin en trois temps est une métaphysique de la matière.

Celle d’une ouverture de la forte densité vers le «trait» graphique, organisé.